Après nos résidences d’écriture, où nous avons dessiné la première trame dramaturgique de ce petit déjeuner.
Après des heures et des heures consacrées à l’explication du pourquoi du comment de notre projet, d’avoir donné envie, d’avoir convaincu.
Après avoir compris que dans le mot soutien, il y avait autant le mot « sous » que le mot « tenir ». Et de comprendre qu’en fait cela ne « tient qu’à un fil ».
Après nos premiers crash-test et leurs premiers grands mercis.
Après tout, on s’est tout simplement souvenu que l’important était de passer un bon moment, autant nous trois que nos quarante invités privilégiés. Nous aimons jouer, et ils nous rappellent que c’est aussi ce qu’ils aiment: nous voir nous amuser la tête haute à servir la tête en bas.
Un « petit » déjeuner, c’est simple et modeste. La couleur de nos personnages sera accordée.
Pas besoin de grandes écritures ni d’effets spéciaux pour commencer la journée par une douce rêverie. Simplement, retrouver une bonne dose de fantaisie. Je pense à celle qui nous a fait prendre, à l’heure où nous jouons encore à la dinette, des confettis pour des raviolis, et des mouchoirs pour des placards.
Après tout ce labeur, retrouvons la fraîcheur.
Pour que ce spectacle soit et reste un spectacle vivant.
(Photos prises lors d’une proposition à la Gare à Coulisses à Crest: www.gare-a-coulisses.over-blog.com)