Cela commencerait à peu près comme cela, dans le son d’une radio:
« ….Bon matin… Je m’appelle Jour… Si je suis ici, c’est que j’aime te sentir, au matin tu sens comme un enfant… J’aime te cueillir dans le creux de ma main. J’aime gouter à ce qu’il te reste, les miettes de tes rêves. J’aime t’entendre grommeler, bailler, grogner, J’aime te voir décoller tes cils un à un, tes pupilles faire le focus et de cette image, voir ce qu’il va en découler…
Sauf que depuis trop longtemps, tu te précipites. Tu es encore dans le noir que tu fonces, tête baissée.
C’est pourquoi hier soir, à l’heure où tu refermais les yeux, au lieu de retourner chez moi à l’autre bout de la terre, je me suis tout simplement glisser dans ta radio. J’y ai congédié ses habitants et j’ai fait un putsch.
Voilà, maintenant, c’est moi. »